Le 1er mars dernier, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Protection Civile, nos bénévoles se sont mobilisés dans toute la ville de Rouen pour aller à la rencontre du public. À travers différents stands de sensibilisation, ils ont présenté nos missions, partagé leur expérience et transmis les gestes qui sauvent.

Tout au long de la journée, les passants ont pu s’informer sur le rôle de la Protection Civile lors des dispositifs prévisionnels de secours, apprendre les bons réflexes à adopter en cas d’urgence, ou encore découvrir comment s’engager à nos côtés. L’objectif ? Rendre chacun acteur de la sécurité collective.

Parmi eux, Tom Fauvelle, secouriste investi depuis 9 ans au sein de notre antenne de Malaunay, qui a accepté de répondre à nos questions pour nous partager son témoignage et de nous faire décourvir les coulisses de la Protection Civile.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Tom Fauvelle, j’ai 24 ans. Je suis bénévole à la Protection Civile Normandie Seine. Et, en parallèle de mon engagement associatif, je suis policier.

Ça fait maintenant 9 ans que je suis engagé. C’est une aventure humaine exceptionnelle, faite de solidarité, de rencontres, et d’engagement au service des autres. C’est un parcours qui m’a beaucoup apporté personnellement et professionnellement.

Quelles sont vos missions en tant que bénévole ?

Mes missions sont nombreuses et variées. J’ai commencé en participant aux dispositifs prévisionnels de secours (DPS) lors d’événements publics. Rapidement, après avoir passé mes formations PSE1 et PSE2, j’ai monté en compétences et suis devenu chef d’équipe.

Comme tout bénévole, je peux intervenir en situation d’urgence : inondations, accueil des impliqués, soutien logistique… Ce sont des moments forts, où l’on se rend compte de l’utilité concrète de notre engagement.

Toutefois, j’ai aussi une autre mission, un peu moins visible, mais qui me tient à cœur : la communication.

J’ai d’abord été référent communication au sein de mon antenne, et aujourd’hui je suis à la communication territoriale. Ce rôle m’a fait découvrir une vraie passion, que je ne soupçonnais pas. Sans être du métier, j’ai tout appris sur le terrain.

Au quotidien, je suis en relation avec des partenaires privés, des collectivités, des élus et des citoyens. Mon rôle consiste à promouvoir le bénévolat en sécurité civile, sensibiliser à la prévention des risques – par exemple à travers des démonstrations de massage cardiaque lors de nos stands –, susciter des vocations et encourager l’engagement de nouvelles personnes.

C’est une mission de fond, mais essentielle pour faire connaître et faire grandir notre belle maison. La Protection Civile, toujours plus performante grâce à la force de ses bénévoles.

Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir vous engager auprès de la Protection Civile ?

Depuis toujours, j’ai voulu me rendre utile et aider les autres. La Protection Civile a été ma première vraie expérience dans ce domaine, et elle a confirmé ma vocation. Elle m’a permis de développer des compétences utiles pour mon futur métier, tout en évoluant dans un cadre humain, solidaire et professionnel. C’est cet esprit d’équipe et cette rigueur qui m’ont donné envie de m’investir à fond.

Quelles sont les choses que le grand public ne soupçonne pas, et qu’on ne peut connaître qu’en tant que bénévole ?

Ce qu’on ne voit pas forcément de l’extérieur, c’est à quel point cet engagement peut transformer une personne. Il y a une vraie fraternité entre bénévoles, une richesse humaine incroyable, et une immense fierté quand on sent qu’on a fait la différence.

Et il y a ces moments où l’on sauve une vie. Littéralement. Ça n’a pas de prix.

Un exemple marquant : en septembre dernier, lors du marathon de Rouen, un coureur a fait un arrêt cardiaque. Grâce à l’intervention rapide de nos bénévoles, il a été sauvé. Voilà pourquoi on s’engage !

Quelle est la mission qui vous a le plus marqué ?

Il y en a plusieurs, mais la mission COVID-19 m’a profondément marqué. J’ai été salarié temporairement pendant cette période pour répondre à la forte demande des autorités et ai effectué des milliers de dépistages et participé à la gestion du vaccinodrome du Stade Océane. C’était intense – à la fois humainement et logistiquement – et tellement utile en même temps !

Une autre mission importante a été le V and B Fest en Mayenne. Grâce à notre réseau national, nous pouvons renforcer d’autres départements lors de gros événements. Ce type de mission, par son ampleur et ses exigences, laisse forcément une empreinte : on y voit des choses fortes, en équipe.

Auriez-vous des conseils à partager à ceux qui veulent devenir bénévole à la Protection Civile ?

Je leur dirais simplement : « Lancez-vous ! »

Toutes les expériences sont bonnes à prendre, qu’elles soient positives ou qu’elles fassent grandir. Il n’y a pas besoin d’être un expert au départ : on apprend, on est formé, on est accompagné. Ce qu’il faut, c’est de l’envie, un peu de temps et l’amour du collectif.

Et surtout, n’hésitez pas à venir à notre rencontre ! L’accueil est toujours chaleureux. La Protection Civile, c’est une grande famille.

Pour clore cet article, nous remercions nos bénévoles pour leur énergie et leur disponibilité, et toutes les personnes venues partager ce moment avec nous. Ensemble, continuons à faire vivre les valeurs de la Protection Civile